dimanche 2 décembre 2007

Action de graisse...

Je ne pouvais m'y soustraire: le fameux "Thanksgiving"... http://fr.wikipedia.org/wiki/Thanksgiving . Ce fut doublement fameux, d'une part puisque cela a permis de bénéficier d'un week end prolongé et d'autre part de partager un solide et bon repas! Enfin!! Oserais-je dire... A table, avec des couverts, avec de la nourriture normale, viande et légumes à profusion!! De la dinde, une bonne grosse dinde farcie (vous pouvez l'admirer sur la photo au moment où elle passa de vie à trepas!), avec du bon jus et puis pour accompagner ça une purée de patate douce, un gratin de fayots, un gratin de purée de maïs, pour l'exotisme une sauce à base de gelée de "cranberries" et pour le bizarre (voire très bizarre) une sorte de salade de fruits et shamallow(?!) à manger en même temps que tout le reste... Le tout arrosé d'un petit Merlot de Washington State... En dessert, (ils sont souvent plus fort en dessert ici qu'en plat de résistance), la célèbre Pumpkin Pie, tarte au potiron, qui je dois le dire est vraiment délicieuse... Bref, on se serait cru à la maison, excepté le fait que l'ouverture des festivités ait eu lieue à 18h00. Du coup, après ce repas que les américains jugent pantagruélique (un repas normal pour nous, maudits français...bon il est vrai que l'effort est porté sur la multiplicité des accompagnements avec la dinde, ce qui en fait un repas de fête, il faut bien le reconnaître...), après une matinée à galoper comme un deraté en essayant de recevoir ce balon ovale que les américains jettent à la main loin devant -ce qui est complétement contraire au règles du rugby, c'est peut être pour cela que les américains appellent d'ailleurs ce sport "football" (c'est à n'y rien comprendre!)- (pour l'anecdote, j'ai assisté à un match de football américain dans un pub avec diffusion de 4 matchs différents en même temps sur plusieurs écrans de télé - il faut choisir son camp! - le tout à 10h du matin, avec oeufs brouillés, saucisses et bière - faut bien se mettre dans l'ambiance!!- et bien ils sont complétement timbrés les gars!! Ils hurlent carrément, jettent leur casquette à terre, j'ai presque cru qu'ils allaient se taper dessus...), donc à 19h30, après tous ces évenements, j'avais l'impression qu'il était 23hoo tellement j'étais éprouvé...
Ah, vous pouvez me croire, c'est pas de tout repos la vie aux States...
P.S.: Merci à Jacob et Kim pour ce bon repas!!

mardi 6 novembre 2007

Naissance et Renaissance

Quand j'ai reçu le message d'Olivier, il était 00h ici, vu qu'il était 9h du mat' en France. Je venais de rentrer de chez des amis où il y avait une petite fête dédiée à la sculpture sur citrouille (si si, c'est possible!). Quelqu'un avait réussi à dégotter une bouteille de pastis!! La soirée fut bonne... Bref, je rentre à la maison et je reçois le message m'annonçant l'arrivée du divine enfant...
http://photographe.hautetfort.com/archive/2007/10/31/sacha.html#comments Je m'endors en faisant de beaux rêves. Le lendemain matin, dimanche ici, je découvre les photos de Sacha ma nièce, sur le blog, j'envoie des petits messages de félicitations... Il fait beau, je me dis qu'aller prendre l'air ne me ferait pas de mal: plusieurs possibilités s'offrent à moi, tant la diversité des parcs est importante à Seattle. Je me décide pour Discovery Park qui est celui qui ressemble le plus à la vraie nature... Il faut traverser la forêt pour atteindre la plage... Bref, je décolle vers les 13h. En arrivant à l'entrée du parc, il y a un carrefour: à gauche, la forêt puis la plage et à droite, un panneau indique Cultural Center: j'avais déjà remarqué ce panneau et je m'étais dit qu'il faudra aller jeter un oeil puisque cela doit certainement traiter des indiens... J'hésite puis je me lance en direction du centre. Le centre, en lui même, de l'extérieur, ne paie pas de mine, mélange de béton des années 80 avec du bois des mêmes années, ce qui rend le tout plutôt défraîchi... A l'intérieur, personne, si ce n'est un gars qui fait le tour des bureaux vides pour vider des corbeilles à papier. Quelques photos, quelques sculptures, quelques prospectus... Je choppe quand même le gars pour lui demander s'il n'y a que ça à voir: ben oui, et aussi le jardin botanique. De jardin botanique, il s'agit en fait de trois plantes qui se battent en duel avec des écriteaux... Bien bien déçu de tout ça... Même pas un gars avec qui causer. Je continue et puis j'aperçois des voitures dans une clairière au milieu de la forêt en contrebas du centre et puis j'entends des percussions. Un tambour... Et puis je vois trois-quatre gens qui semblent bien être des "native americans". D'autres promeneurs passent sans leur prêter attention. Je me demande ce que c'est. Je me dis qu'ils doivent être en train de faire des choses qui ne regardent qu'eux et que je ferais mieux de passer mon chemin. Je me dis aussi que je suis à Seattle et que "y a pas que les hamburgers, l'université et les matchs de base ball"!! Je me dis que si j'y vais pas, je vais m'en retourner en France et puis voilà, ce sera tout... J'hésite. Bon j'y vais. J'approche, je vois une hutte basse couverte de toile de feutre, puis derrière, un feu entouré d'un cercle de pierre et qui créé un corridor jusqu'à l'entrée de la hutte. Devant la hutte, sur un petit tas de terre, une armature en bois à laquelle est accrochée une plume et sous laquelle se trouve du tabac. Deux hommes sont en train de jouer du tambour, assis sur des tapis près du feu. Une femme, une américaine, blanche, est emmitouflée près du feu. Un autre gars, le visage marqué, du genre qui n'a pas bu que de l'eau dans sa jeunesse, s'occupe du feu. Un quatrième homme vient à ma rencontre. Je me présente, lui dit que je viens de visiter le centre et que j'ai entendu les percussions. Il s'appelle Tom, indien de l'Arizona. On parle, lui explique que c'est pas facile de rencontrer des native americans, de découvrir leur culture, lui demande comment ça se passe dans les réserves, ce qu'il fait, etc. Les deux percussionnistes ont cessé de jouer et viennent se présenter. Le plus grand, agé de 50 à 60 ans, cheveux longs, très costaud, une tête de plus que moi, s'appelle Leeman et je me souviens plus d'où il est (Indien de l'Utah ou un truc comme), l'autre plus petit, porte un hameçon en os autour du cou. Forcément, il est hawaïen et s'appelle Brian. La femme, elle, c'est Cathy. Je leur explique le même truc: visite du centre, difficile de découvrir culture des native american, etc. Tout de suite, le plus grand me dit que je vais aller dans la hutte avec eux! 4 m de diamètre, 1 m de haut, un trou en son centre pour placer des galets chauffées dans le feu à l'extérieur. Il m'explique que c'est une cérémonie commune à la plupart des peuples indiens ( http://en.wikipedia.org/wiki/Sweat_lodge ), que l'on rentre à l'intérieur, que l'on place les pierres, l'on rabat le battant, que l'on se retrouve dans le noir et que l'on fait brûler des herbes sur les pierres chaudes, que l'on asperge d'eau pour faire monter la température à l'intérieur de la hutte comme dans un sauna, que si je ne tiens pas la chaleur, je peux sortir à tout moment... Bon, Brian me prête un short et une serviette et sans avoir le temps de penser, de dire non, d'hésiter, je me retrouve torse poil dans la hutte avec la femme habillée de la tête au pied et cinq bonhommes à moitié à poil. Je me demande ce que je fous là et c'est la première fois que ça me le fait, comme en voyage quoi! Je suis bien loin de tout à ce moment-là... Ils placent les pierres, 10 gros galets, Leeman place un peu de sauge sur une des pierres, puis du tabac, puis d'autres herbes que je ne reconnais pas... Brian, à l'extérieur rentre avec un seau d'eau, lui fait toucher les pierres au centre de la hutte et fait passer le seau jusqu'à Leeman, assis en face de l'entrée, dans l'axe du feu, face à l'est. Après cela, la porte est fermée et l'on se retrouve dans l'obscurité. La chaleur augmente tout de suite. Puis Leeman prend la parole et commence à expliquer, à m'expliquer ce qui va se passer, chacun va se présenter, expliquer qui il est, ce qu'il veut dire aux esprits, etc... Je me dis: qu'est-ce que je fous là!!!?? Il explique en tout cas qu'ils sont tous très honorés que je sois là, qu'ils ne savent pas pourquoi je suis là, que peut être moi-même je ne sais pas ce que je fais là, mais que tout cela a un sens. Tout ça dans le noir et dans la chaleur. Le premier à prendre la parole est un gars arrivé juste avant que l'on entre et qui s'appelle Fernando. Il se présente et explique que c'est un quechua du Pérou, ce qu'il fait à Seattle, que ça va pas fort en ce moment, etc. Puis c'est au tour du suivant et du suivant, le tout dans le sens des aiguilles d'une montre et à chaque fois, Leeman asperge les galets avec l'eau ce qui fait que quand arrive mon tour, il fait très chaud, et que l'on transpire tous comme des "porciaux". Je suis assez intimidé, essaie de parler le plus clairement possible, de dire des choses sensées sur ma personne, sur ce que je fais en tant qu'archéologue, tout ça dans le noir, ce qui rend la chose plus difficile. Heureusement, le code est de dire "huh" pour montrer que l'on acquièse. Lorsque le tour est fini, Leeman commence les pières pendant que Fernando et Brian se relaient au chant (mélopée de type indienne). J'hallucine mais bon en même temps, tout cela me paraît dans l'ordre des choses et ne me sens pas particulièrement un intrus dans cette cérémonie... Fin du premier round. On rouvre la porte, on remet des pierres et c'est reparti...Au bout du troisième round comme cela, Leeman commence à m'expliquer la signification de cette cérémonie, que la hutte représente l'utérus de la mère-terre, que cela permet aux hommes de partager les souffrances des femmes lors de leur règle, que cette cérémonie est comme une renaissance, qu'il fait chaud à l'intérieur et qu'il faut sortir à l'extérieur, comme le fait le nouveau-né... tout d'un coup, je me reconnecte avec le présent ou la réalité et je comprends maintenant pourquoi je suis là: Sacha. Coincidence, destin, etc: toujours les mêmes sempiternelles questions quoi qu'il en soit, je me retrouve ruisselant de sueur, à me souvenir des premières paroles de Leeman qui ne savait pas pourquoi j'étais là avec eux ce jour-là, et leur apprend que Sacha, ma nièce, est née quelques heures plus tôt. Leur "huh" était à la fois mêlé d'étonnement et d'évidence... Ce sur quoi, un nouveau round a été improvisé qui était mené par Leeman, le medecine man, et dédié aux prières indiennes pour la nouveau-née, sa famille, moi, sa soeur, ses parents, ses grands-parents, les amis, tout ce qui m'entoure de près ou de loin, y compris mon véhicule, si j'ai bien compris!!! C'est là oû la chaleur a été la plus intolérable, difficile de respirer tant l'air est chaud. Nous sommes tous sortis ensuite à quatre pattes du ventre de la mère-terre, le soleil venait de se coucher, il faisait nuit, ruisselant dans le froid, je venais de renaître selon le rite indien, de parcourir symboliquement le chemin qu'avait emprunté Sacha quelques heures plus tôt, celui que nous avons tous emprunté... Drôle d'expérience, non? Difficile à raconter en fait...

mardi 9 octobre 2007

I'm back!!!

Dernière publication le 27 juin 2007, me dit-on, sur l'écran de contrôle de ce blog??!! Comment est-ce possible? Plus de trois mois sans communication, sans nouvelles de votre cher serviteur? Et vous ne vous inquiétez même pas? Bon si, en fait aujourd'hui, j'ai reçu un message de mon homonyme et qui plus est ami... C'est ce qui m'a un peu décidé à me remettre à ce sacerdoce qu'est l'écriture internetique régulière. Et puis parce que aussi, j'ai quelques clichés à vous soumettre de ce week end. Vous connaissez la règle: je raconte des conneries (puisque c'est ainsi qu'il faut nommer tout ce que je raconte sur ce blog), soit mais avec l'appui de photos permettant de documenter voire de prouver (si besoin était tant la confiance que vous me faites grâce semble irrémédiable et aveugle...) mes faits et gestes et observations en cette terre de paradoxe.
Que dire de mon retour? Un voyage long mais supportable et ce malgré la promuiscuité inévitable dans ce genre d'entreprise: petit exemple pour illustrer ce propos qui pourrait sembler gratuit à celui qui n'est jamais monté dans le grand oiseau blanc. S'en remettre à son destin, tel est l'état d'esprit dans lequel je me trouve lorsque je me dis que je suis enfermé dans un truc en acier qui vole à 10 000 m et sur lequel je n'ai aucun pouvoir... C'est un peu la même chose lorsque l'on découvre la place gentiment attribué par le sort, le hasard. Je suis sur un couloir, jusque là tout va bien puisque c'est ce que j'avais demandé en tapotant sur internet, lorsque j'avais acheté mon billet. A ce stade là, on se dit toujours que l'on va se retrouver à côté d'une belle blonde célibataire à la poitrine opulente sur laquelle on pourra passer les 10h à venir... Y en a, j'en ai vu à l'embarquement (je passe les détails, sur la chienlit de l'embarquement à Heathrow (London)!!)... Et bien c'est là que l'on se dit que les probabilités, c'est une belle connerie. Je me retrouve en effet à devoir partager ce long voyage à côté d'un grand gaillard de 1,90 m, aimable comme une porte de prison, qui a pour hobby principal, lors d'une voyage en avion, celui de s'arracher les peaux mortes se situant à l'extremité de ses doigts!!! Temps de repos entre chaque séance: pas plus de 5 secondes et ce pendant une durée de plus de 10h (par souci d'honnêteté, l'on retranchera les deux repas et les trois pipis qui ont permis à notre grand gaillard d'employer un peu plus sainement ses dix doigts!!). Est-ce le signe d'une grande nervosité en avion ou d'un trouble obsessionel compulsif? Le fait est que c'est ce genre de chose qui vous donne envie d'acheter le dernier airbus A300 j'sais plus combien afin de voyager à son aise!!
Suite à l'arrivée, normal: un rhume!! (Mon cher voisin d'avion n'arrêtait pas de tousser: merci très chère promiscuité aérienne!) ce qui, combiné à un jetlag doux mais présent, vous fait passer une première semaine sur un nuage, complètement anesthésié...
Et ce malgré une météo clémente pour Seattle puisque quasiment aucune pluie. Une température tout de même inférieure d'une dizaine de degré avec celle de la Corse, ce qui assure un choc thermique non négligeable, rendant le revêtage matinal d'habits, un sempiternel casse-tête...
Retour dans mon bureau sans fenêtre, au plancher fait d'amiante, et dont la température ambiante doit être inférieure de 5° au reste du département d'anthropologie: pour résumé, cela a tout les caractéristiques d'une glacière ce qui est toujours agréable lorsque l'on doit passer des heures à son bureau.
Côté langue: ça revient vite, surtout lorsque l'on est forcé d'expliquer au douanier, à Seattle, après avoir passé plus de 24h debout (enfin plié en 4 dans l'avion!! parenthèse dans la parenthèse: j'ai oublié de vous parler de l'écart entre chaque rangée de fauteuil en classe économique qui est ridiculement réduit permettant ainsi aux membres de la business class de s'offrir des lits que l'on a tout loisir de maudire lorsque l'on rentre par l'avant de l'appareil: c'est ça la nouvelle lutte des classes, celles des classes en avion!! Viva la revolucion!! Ya basta!! En même temps, ce problème n'est rien face à celui trop souvent tu, du desséchement des muqueuses lors des voyages intercontinentaux qui n'épargne pas nos amis richissimes de la classe affaire, enfin ceci est une autre histoire! Viva Zapata! Vive les crottes de nez en business class!! Non mais!), que ce n'est pas la première fois que l'on vient aux Etats Unis et c'est pourquoi, le document répondant au doux nom de DS-2019 est complètement défoncé puisque l'on est obligé de l'avoir en permanence sur soit lorsque l'on est ressortissant étranger comme moi, dans ce beau pays que sont les Etats Unis d'Amérique, tout ça en anglais et en faisant bonne figure avec cette tête de con de douanier américain. C'est bizarre cette propension qu'ont ceux exerçant ces métiers d'autorité tels que les douaniers, les gendarmes, à ne jamais répondre à votre question immédiatement mais qui vous laisse mariner pendant 5 minutes avant de donner une réponse. Deux possibilités: soit ils ont les synapses d'un poisson rouge évoluant dans une eau sans oxygène, ne leur permettant pas de te parler et de consulter leur ordinateur en même temps, soit il s'agit d'une stratégie pour impressionner l'ennemi... Mystère et boule de gomme!
En tout cas, ils m'ont laissé rentrer au pays pour terminer mon séjour linguistique... J'ai un peu perdu quand même. En fait, j'ai dû perdre ce que j'ai pris en poids lors de mon été en Corse. Je pensais diffuser une courbe de poids: cela aurait été intéressant mais bon j'ai pas de pèse personne ici. Pour vous expliquer, j'ai quand même perdu 4 à 5 kg aux USA entre février et juin et j'en ai pris plus de 6 kg entre juillet et septembre, en Corse. L'obesité menace la Corse, attention!!! (Faut dire j'ai un peu abusé la dernière semaine en Corse, en faisant des repas assez peu léger: exemple notamment chez les indigènes de la Costa Verde: des migliacci au brocciu en entrée, une pizza en plat de résistance et pour finir une gauffre au nutella, mmmh, y a bon!!)
Bon la reprise est dure: au regard des digressions nombreuses et fort peu à propos, il m'est difficile de maintenir le cap dans le fil de ma narration ...
Enfin on y vient: le week end dernier, expédition à La Push, petite bourgade au coeur de la minsucule réserve indienne Quileute http://maps.live.com/default.aspx?v=2&cp=47.905756~-124.63131&style=h&lvl=14&tilt=-90&dir=0&alt=-1000&encType=1 où nous avons loué, quelques et amis et moi-même, une "cabin" donnant sur la plage. Temps terrible le premier jour, soleil, pas de vent, pas de pluie, permettant une soirée sur la plage très arrosée au coin du feu.... L'on se trouve dans l'Olympic Peninsula, qui se trouve être le coin le plus pluvieux de tout l'Etat de Washington, puisque la montagne dominant cette péninsule, située à l'ouest de Seattle, culminant à plus de 2427 m, recueille toutes les pluies venant du Pacifique. Le climat est tel qu'il tombe 3 à 4 m d'eau par an sur cette zone avec pour conséquence une végétation très importante: on y trouve la fameuse forêt pluviale des zones tempérées qui contient le plus haut niveau de biomasse de tous les ecosystèmes terrestres. La rainforest est donc incroyable avec des épiphytes partout et des animaux que l'on a pas vu (seulement des merdes d'ours noir et d'élans!!) et beaucoup de pluie, qui nous avait enfin rattrapée... Le tout sans couverture réseau, du coup 24h dans l'attente de ce fameux match contre les blacks... Ici, il n'y a que les filles qui connaissent le rugby puisqu'elles y ont joué lorsqu'elles étaient au lycée...ah je vous jure....God damned american!!

dimanche 24 juin 2007

Jeu, Set et Fin de la première manche!

Bon, on y est: l'heure de rentrer au bercail... la mi-temps!! 4 mois que je suis à Seattle et il est temps de migrer pour passer l'été au soleil (parce que ici ça s'arrange pas: tout le monde disait, "ouais tu vas voir en juin, ce sera super" et maintenant c'est plutôt, "ouais c'est vraiment le mois de juin le plus pourri que l'on ait connu, tout ça, c'est de la faute de Sarko!!" Ils y vont un peu forts les p'tits Seattleites quand même, enfin, bon...). Dans exactement six petites heures (faut que j'aille me coucher), je vais me lever, attendre le shuttle à 5 plombes du mat' qui va déposer à 6h à l'aeropuerto, prendre mon avion pour Toronto à 8h15, arriver là-bas à 15h30, prendre un second vol pour Paris CDG à 20h25, qui nous débarquera à 10h00, mardi matin en terre sarkozyenne (faut que j'arrête avec lui), changer d'aéroport pour me diriger sur Orly pour mon vol Paris-Bastia. Arrivée en terre corse (et aussi sarkozyenne!! God Damned!) à 14hje sais plus combien. Une voiture conduite par un membre de ma famille viendra me chercher et une heure et demie plus tard, on devrait être à la Kasbah soit vers les 16h....
Je récapitule; lever 4h du matin lundi 25 juin - arrivée 16h mardi 26 juin: en temps compensé un peu plus de 27h à errer comme un zombie tout en essayant de faire bonne figure auprès de nos amis les douaniers...
Je vais quand même vous mettre un petit cliché: vendredi soir, un petit repas qui m'a reconcilié avec la bouffe américaine... plutôt sympa les fruits de mer comme ça, en vrac sur la table!!! Y sont forts ces américains!

lundi 4 juin 2007

A big mix = Du grand n'importe quoi (traduction libre)

En visionnant les quelques photos (quelques, car je ne suis pas très assidu dans le "prenage" de documents photographiques - je vais certainement le regretter - mais en même temps, le poids de la bête et les problèmes de batterie récurrents coupent tout élan artistico-journalistique qui surgit parfois du tréfond de l'âme de votre cher serviteur) prises ces dernières semaines, je me rends compte que tout se téléscope dans un joyeux bazar: les personnes que je rencontre, différentes, les paysages qui semblent disparaître littéralement sous les roues des voitures automatiques que je conduis, pour être remplacés par d'autres aussi stupéfiants, les saisons qui se bousculent dans une même journée, une végétation incroyable à la mesure du taux de précipitations annuel, etc. Vous allez me dire que tout cela est bien nébuleux. Pas vraiment, cela reflète vraiment l'état du dossier intitulé "Seattle" dans le fichier "Mes photos" stocké sur le disque dur de mon "laptop" (comme y disent ici). La preuve par l'image....
Tenez l'autre jour, je me rends au Sasquatch music festival (http://www.sasquatchfestival.com/), http://maps.live.com/default.aspx?v=2&cp=47.010196~-119.972463&style=a&lvl=14&tilt=-90&dir=0&alt=-1000&encType=1 , joyeux rassemblement d'amateurs de musique, de paysages vallonnés et de bikinis non moins vallonnés: si, si, vraiment, les gorges sont profondes à cet endroit de la Columbia river comme vous pouvez le voir sur la photo. Les américains savent bien faire les choses: vous pouvez ainsi admirer le paysage fabuleux qui s'offre à vous, allongé dans un herbe verte et douce arrosée avec amour (alors qu'il s'agit d'une région aride), la pente de cet amphithéâtre conférant l'angle parfait permettant de voir et écouter les artistes tel que Björk, Manu Chao (une star aux States?!) et des beaucoup moins bons, tout en dégustant la fabuleuse nourriture américaine à base de burgers et de "Oktoberfest" sausages, sous le regard envieux de naïades en maillots de bain au milieu du désert, fortement contrites de ne pouvoir en faire autant mais bien obligées si elles veulent conserver des formes aussi attrayantes que celles qu'offre le paysage mais aussi leurs petits amis bodybuildés et oints, dont le coefficient intellectuel semble avoisiner, au regard de leur comportement, celui du paon faisant la roue ou du Sasquatch errant dans les bois du Northwest américain... 30000 personnes rassemblés ainsi suffit à rassasier le besoin que j'éprouve, de manière aussi sporadique qu'éphémère, de rencontrer mon prochain... en troupeau!
Le lendemain, changement radical: direction le wilderness!! La forêt, les arbres immenses, incroyables, la rivière partout, les montagnes nous entourent, le silence de la nature, les parois verticales des pics qui nous surplombent, un petit pont de bois vermoulu, de la mousse verte et jaune sur les arbres, d'une épaisseur jamais rencontrée jusqu'à présent, des arbres qui ont chu lors de la dernière tempête et dont le diamètre fait deux fois ma taille, des troncs d'arbre creux comme on voit dans les dessins animés, lieux de poursuite infernales, des moustiques gros comme le doigt prêt à vous vider de votre sang : le bonheur quoi!! Rien de tel qu'une bonne marche...
En deux jours, on passe donc de la foule survoltée au silence de la forêt, de la végétation aride et clairsemée de la Columbia river à la luxuriance de la forêt de la Necklace Valley avec ses troncs d'arbres entrelacés... C'est comme cela que ça se passe chez Mc Donald: à la différence de l'ancien monde, en Amérique, les climats sont tellement perturbés par les reliefs imposants qu'en l'espace de quelques heures de voitures, on passe d'une humidité importante à l'aridité.
De même, on peut traverser les montagnes enneigées où il fait bon skier ou bien allez batifoler au bord de l'eau, l'horizon se découpant autour des innombrables îles du Pudget Sound. Les phoques et lions de mer s'amusent dans les courants incroyables qui se créent entre chaque îles (Fidalgo Island et Burrows Island en l'occurence), lors des changements de marées.
Voilà quoi , jonglage entre des décors montagnards avec une architecture allemande caractéristique (?), comme ici dans le village surréaliste de Leavenworth, jouant à fond sur la carte allemande, pour faire venir le touriste, et les grattes-cieux de Seattle, dont j'ai déjà parlé dans un article précédent...
On saute du coq à l'âne; du bbq (barbecue) improvisé sur un parking après une après-midi de ski pluvieuse, à la cuisinière de compétition que tout bon américain qui se respecte, possède dans sa cuisine, munie de résistance électrique qui monte en température ultra rapidement et dont la largeur d'enfournage (plus de 60 cm??!! A vérifier...) permettrait de faire rentrer un boeuf entier ou plutôt une pizza King size!!!
Je vous avais prévenu: du grand n'importe quoi!! que ces cernières semaines passées en cette terre de paradoxe où climats, paysages, cultures, mentalités se téléscopent et finissent par former dans un grand melting pot, une mixture souvent indigeste... Pour pouvoir l'ingurgiter et l'assimiler, il ne faut pas cesser de bouger. La sédentarité dans un tel milieu ménerait, à coup sûr, à l'obesité tant physique que mentale... Non, au contraire, il faut rester en mouvement, poursuivre le voyage à l'intérieur même du voyage puisque telle est mon/notre besoin vital comme l'explique Bruce Chatwin dans "Qu'est-ce que je fais là": "Sans doute devrions nous attribuer à la nature humaine une tendance appétitive au mouvement au sens le plus large. L'acte de voyager contribue à apporter une sensation de bien-être physique et mental alors que la monotonie d'une sédentarité prolongée ou d'un travail régulier engendre la fatigue et une sensation d'inadaptation personnelle. Une grande part de ce que les éthologistes ont désigné sous le nom "d'agression" n'est que la réaction de colère aux frustations causées par le confinement."
Bon ben, allez prendre une bonne bouffée d'air, c'est moi qui régale!! En tout cas, moi, dès que je peux, je ne m'en prive pas! Ah, au fait, j'oubliais: l'autre jour, des techniciens rentrent dans mon bureau, bardés d'instruments de mesures. Je leur demande: vous mesurez quoi? Asbestos! me répondent-ils. Est-ce dangereux? Pas vraiment!!! me rétorquent-ils...
Dernière précision, l'Asbestos, c'est de l'amiante!!... Sacré fichu pays de paradoxe...

mardi 15 mai 2007

Casquette basse, main sur la saucisse et base ball...

Bon, fallait y passer!! ça y est, c'est fait!! J'ai pénétré dans le saint des saints http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_des_saints de la culture américaine!! Je me suis mêlé au peuple américain!! Baptême, communion, eucharistie, extrême-onction!! J'ai tout fait!!
Baptême en m'immergeant dans la foule trépignant d'impatience devant l'entrée du Safeco Field et son fameux toit retractable http://seattle.mariners.mlb.com/, http://maps.live.com/default.aspx?v=2&cp=rxysdv4t52dq&style=o&lvl=1&tilt=-90&dir=0&alt=-1000&scene=3703340&encType=1, communion lors de l'hymne américain chanté a capella devant 40000 spectateurs debouts, casquettes basses et main sur le coeur, eucharistie en partageant le hot-dog et la Budweiser, extrême-onction devant la bassine de fromage fondu, d'un jaune qui ne laisse aucun doute sur la composition de cet ingrédient (à base de pétrole!! d'où les deux guerres vitales menées en Irak!! le développement d'un fromage fondu à base de poisson abyssal eût été beaucoup moins onéreux...) et qui pourtant est abondamment déversé sur des chips de maïs (les nachos). J'ai crié BOUOUOUO à l'entrée du meilleur batteur des Yankees de New-York, j'ai crié I-SHI-RO/ I-SHI-RO à l'entrée du meilleur batteur des Mariners de Seattle (Ishiro Suzuki)!!! En plus les petits gars de Seattle, ils ont gagné!! Je n'ai malheureusement pas pu attrapé au vol une éventuelle balle envoyée dans le public étant donné que l'on était placé à l'avant dernier rang, tout en haut du stade!! En tout cas, c'était plutôt bon enfant, pas vraiment la même ambiance que dans un stade de foot. On vient en famille (j'ai vu un père de famille changer la couche de son rejeton tout merdeux, sur une table à langer se trouvant à côté des urinoirs dans les toilettes pour hommes! y sont forts ces américains!!), on vient voir du base-ball puisque c'est de cela qu'il s'agit, si vous n'aviez pas encore compris, on vient acheter toutes sortes de produits dérivés (casquette, tee-shirt, petit coussin pour ses fesses, carte pour les collections de base-ball...) mais surtout on vient pour bouffer!! Le stadium est un vaste restaurant à ciel ouvert avec pas moins de 62 stands de bouffe vendant des cacahuètes, des hot-dog, des bretzels géants, de la binouze (point trop! il faut montrer patte blanche / + de 21 ans, sa carte d'identité, et pas plus de deux bières pas personne), des nachos dégoûtants avec du fromage fondu jaune, des barbe à papa, etc.
Il y a même un code of conduct avec les interdictions suivantes (je ne résiste pas à les indiquer ici):

> Foul/abusive language or obscene gestures,

> Intoxication or other signs of impairment related to alcohol consumption,

> Displays of affection not appropriate in a public, family setting,

> Obscene or indecent clothing,

> Any disruption of the game or event, including throwing of objects or trespassing on the playing field or in restricted areas,

> Sitting in a location other than the guest's ticketed seat,

> Fighting, taunting, or making threatening remarks or gestures.

On est effectivement loin des matchs de football avec nos chèrs supporters ("Paris, Paris, on t'encule!!" avé l'accent s'il vous plaît)!!!
Voilà quoi, une bonne après-midi de sport, de saucisse et de culture américaine!! J'étais à bloc le lendemain pour le second tour des playoff du tournoi de softball de l'université!! Je me voyais déjà en train de "catcher" des balles atmosphériques dans "l'infield", de frapper des balles terribles me permettant un "home run"...et bien, en fait, on a perdu... et c'était mon plus mauvais match...mon dernier match... d'une courte carrière de joueur de softball...sniff sniff

jeudi 3 mai 2007

Tant va la cruche à l'eau, qu'à la fin elle se casse

Bon, ça fait longtemps que je ne me suis pas dégourdi les doigts à écrire un article sur le blog donc je m'en fais un petit pour me chauffer... Depuis le premier jour que j'ai posé le pied en Amérique du Nord, je l'ai tout de suite remarqué! C'était comme un fantasme, une envie d'essayer depuis fort longtemps... Je l'avais tellement vu sans avoir jamais pu l'expérimenter par moi-même... Je me suis donc approché, je me suis baissé, j'ai ouvert la bouche et ben là je m'en suis foutu partout parce que c'est pas évident, quand même, de boire à ces petites fontaines!!! Et oui, vous savez, on en a tous vu dans les séries américaines, dans les couloirs de lycée, ces petites fontaines: on appuie sur le bouton et un petit jet d'eau jaillit et on peut se désalterer en toute impunité. Et donc ils en foutent partout: dans les aéroports comme à Toronto (c'était ma première fontaine!! quel souvenir!!), à l'université, il y en a une juste à côté des toilettes, un petit pipi et hop un petit coup d'eau fraîche!! Et oui parce que c'est réfrigéré l'affaire!! Je me répète, mais ils sont forts les américains!! A tel point qu'ils en mettent aussi dans la rue ou comme sur ce cliché, à l'entrée d'un parc!! De l'eau potable pour tous!! C'est ça la démocratie, l'égalité et l'aérophagie aussi. Parce que pour boire un coup, y a pas pire!! Faut se plier en quatre, ce qui ne facilite pas l'absorption naturelle de liquide par voie orale et qui plus est, le faible débit et la trajectoire parabolique du jet vous obligent à déglutir fortement afin d'opposer une force contraire à celle de la pesanteur, seule possibilité permettant à l'eau de pénétrer dans votre oesophage. Bref, c'est assez technique de boire un coup aux States!! Je me demande d'ailleurs s'il faut tenter d'intercepter le jet d'eau dans la phase ascendante de la parabole ou dans sa phase descendante. Faites gaffe tout de même, l'autre jour j'ai experimenté une nouvelle technique et comme vous n'êtes pas à l'abri des regards comme vous pourriez l'être dans les toilettes par exemple, ou à confess' ou comme dans l'isoloir (souvenez vous il y a pas si longtemps et faut remettre ça dimanche: euh déconnez pas sinon je refous pas les pieds dans le pâtelin si Sarko passe!!) et bien tout le monde se marre bien quand vous êtes complètement aspergé! Je me suis fait bêtement piégé par un changement de débit!! God Damned!! Même les activités les plus élémentaires sont périlleuses aux Etats-Unis!! La semaine prochaine, je vous raconterai comment retirer de l'argent au distributeur automatique tout en restant au volant de sa voiture...si, si, c'est possible!! Bientôt dans toutes les bonnes banques françaises...

lundi 16 avril 2007

Skyline (prononcez [skaïlaïne])

Oui, ben écoutez, il est vrai que mon accent est des plus déplorables, mais bon c'est histoire de... tout le monde n'est pas anglophone... Tout ça pour parler un peu de Seattle, de son centre ville avec ses grattes-ciel: bon, un peu déçu ou du moins pas vraiment impressionné puisque je n'en attendais pas grand chose... C'est toujours agréable de se promener de temps en temps au milieu de ces géants; personnellement, ça me rappelle quand je rêvais sur certaines vignettes de Tintin en Amérique http://bd.casterman.com/isbn/2-203-00102-X/ (il y a aussi celle où il fait la tambouille avant d'être littéralement transporté dans les airs par un geyser de pétrole: et bien ça me donnait faim, cela avait l'air bon ce qu'il mangeait... tout ça en écoutant Barclay James Harvest - sacré mélange - ma madeleine à moi!!). Bref, revenons-en à nos moutons, les grattes-ciel, l'horizon à Seattle, etc. Vous pouvez voir ce que cela donne sur la photo: il s'agit de Downtown (là où il y a tous les grands bâtiments) vu de l'autre côté du Lake Union. Bon, vous vous en serez douter le temps n'est pas "top top" d'où ces "grattes-ciel gris"!!
L'autre jour, je me suis rendu à "Volunteer Park", un grand parc situé sur une butte auquel est accolé le "Lakeview Cemetery" surtout connu pour abriter la tombe des Lee, père et fils, Bruce et Brandon (incroyable, non?) et donc je suis grimpé au sommet d'un château d'eau desaffecté pour pouvoir réaliser ce cliché du centre ville sous un petit ciel bleu... d'où ces "grattes-ciel bleu"!
By night, ça devient plutôt incroyable, surtout quand il y a l'autoroute qui s'interpose avec ses lumières filantes: il ne manque que le bruit assourdissant et l'odeur des gaz d'échappements... Ah l'Amérique!!! Tiens aujourd'hui, histoire de faire contre-point avec un de mes articles précédents (sur le murder-suicide du campus de Seattle) et bien il s'agit du murder-suicide de Blacksburg en Virginie avec un nouveau record battu du nombre de victimes avec pas moins de 33 personnes tuées: on ne sait pas si le meurtrier-suicidé est compté dans les victimes... Euh, ben écoutez, cela commence à faire froid dans le dos... Ils sont complétement ceintrés par ici!! Il est 22h et je viens de recevoir un mail du président (et oui, notre cher président de l'Université de Washington nous envoie des mails pour nous dire combien c'est triste tout cela et qu'il faut que l'on soit fort dans l'adversité et dans la douleur: "We Are Together" disait Benoît Poolvoerde dans les Randonneurs devant l'épreuve Ô combien difficile que constitue le GR 20 (toute proportion gardée bien sûr...). Je cite: "As a society and as a community, we need to continue to address issues of how violence can erupt in a relationship and identify resources to help those who may be prone to acts of violence, as well as to take even greater measures to protect potential victims of such violence. We are confronting a national epidemic of individuals doing harm to someone they know, and we must learn more about its root causes and how it can be stopped." Désolé pour ceux qui ne comprendraient pas mais je suis trop flemmard pour faire le traducteur. Surtout que le mail du président était très long: non loin de la fin, on pouvait lire ceci: "If you notice any suspicious behavior on campus, please contact ..." Tout ça pour dire que j'ai mis mon rasoir éléctrique à charger, non pas dans le but de réaliser un attentat capillaire, mais bel et bien de gommer de mon faciès cet air patibulaire que peut parfois me conférer ma barbe d'une semaine (si, si, ça m'arrive!!). Et les airs patibulaires, y en a downtown!! (vous avez vu comment je rattrape le coup, comment je retombe sur mes pattes (ibullaires ou rouflaquettes??!!) en réembrayant sur mon exposé de Seattle!!!???). Et oui, car le centre-ville est le repère de toutes les cloches du coin, les biffins, ceux qui se nourrissent de ce que d'autres ont estampillés comme déchets puisque jetés dans les poubelles...
Ils mangent les restes de la société de consommation: les hamburgers que l'on a pas fini (ben pourquoi?), les fonds de milkshake certainement trop solides pour passer dans la paille, les frites qui ont des yeux, ou celles qui se sont baignées trop longtemps dans leur piscine d'huile bouillante (l'autre jour, j'étais avec une amie et on passe devant une devanture avec écrit en gros "fraïtes", c'est comme cela que je le lis dans ma petite tête farçie de sonorités américaines et je demande donc ce qu'ils vendent là-dedans et on me répond "french fries": ben ouais ils vendaient des frites comme c'était écrit sur la devanture - je commence à me transformer en Jean Claude Vandamme - HELP!!!). Tout ça pour dire, que la foule est plutôt spéciale en cente-ville passée une certaine heure: fait pas bon y perdre son portefeuille...
Un peu à l'écart, se trouve le Space Needle, tour permettant, moyennant 15 dollars, de jouir d'une vue imprenable sur le patelin et ses alentours... Elle est connue pour être en fait une véritable soucoupe volante dans le film "Men in Black 1" (vous avez vu la culture cinématographique, un peu??!!). Sur la photo, c'est le bidouillou que l'on voit au loin, au milieu...Voilà donc la cité dans toute sa splendeur rêvée et dans sa triste réalité...
Le "skyline" que je préfère à Seattle est celui que l'on peut voir lorsque la nébulosité le permet: par temps clair (plutôt rare, faut-il le préciser!), on se retrouve en pleine ville entourées par les montagnes; la plus emblématique étant le Mount Rainier (4392 m d'altitude, je le rappelle). Le campus a été pensé pour que l'on puisse l'apercevoir dans l'axe des principales artères... http://www.washington.edu/home/maps/
Sur la photo, on peut le voir au centre, au loin, petit cône blanc évanescent se confondant avec le ciel nuageux... C'est ça aussi Seattle, des parcs, des bouts de forêts, la mer qui ne semble pas différente des nombreux lacs qui entourent la ville, les montagnes qui montrent le bout de leur nez de temps à autre et des plages aussi... faut venir voir quoi, histoire de ne pas mourir idiot et faut faire vite, semble-t-il, en ces temps de bêtise humaine...

mercredi 4 avril 2007

Dîner avec mon Pote Cast...

Ben ouais, ça podcast à mort ici, depuis que je suis arrivé... La télé, je la regarde pas, j'ai pas le câble, donc j'ai le choix entre 5 ou 6 chaînes: séries à gogo (les mêmes qu'en france, grey's anatomy ou sais pas quoi encore) avec de la pub toutes les 15 minutes: c'est infernal!! Quelques fois, il y a sortie resto, le midi ou le soir, ça dépend: le midi, c'est plutôt, resto vietnamien sur l'avenue à côté du campus. Une bonne soupe vietnamienne, il n'y a que ça de vrai! Des nouilles, du poulet, plein de liquide (et encore c'est la small portion et déjà, c'est presque si l'on a pas envie de pisser à mi-bouillon!!je vous raconte pas la grande...), à cela vous pouvez rajouter du soja! C'est Phô Ga!! C'est pas cher et ça remplit bien, d'autant que, en dessert, vous est gracieusement offert un chou à la crème (c'est écrit comme cela sur la carte)!! Aaah, l'empire colonial français...
Tiens, l'autre soir, j'ai même mangé des crêpes dans un resto à Capitol Hill, accompagné d'un verre de bordeaux (euh, ben y avait pas de cidre!!).
Enfin, bon, tout ça pour dire que, des fois, je mange en solo à la maison et que pendant que les maxillaires travaillent et que les enzymes salivaires dissolvent, il faut bien occuper l'esprit: il n'y en a pas que pour le ventre quand même!
La convivialité est sans doute un remède contre l'obesité... méditez cela! De ce fait, ne pouvant déjeuner ou diner avec vous, chers amis, ou chers membres de ma famille, n'ayant pas les capacités financières de ripailler au resto entouré des connaissances que je me suis faites depuis que je suis ici, je me vois dans l'obligation de déjeuner ou dîner seul. A ce propos, c'est la spécialité ici; ça mange dans son bureau sa petite salade, ça va s'acheter un hamburger à 10h du mat' et ça revient travailler et même mieux, l'autre jour, j'attendais à un feu que celui-ci laisse traverser les piétons, et sur ma gauche, il y a avait cette femme, en fin de trentaine, tranquille, attendant également le feu, avec sa fourchette en plastique, en train de manger sa salade, contenue dans un tupperware...?? Ben, je sais pas vous, mais moi, ça me fait halluciner de voir une bonne femme en train de manger sa salade dans la rue devant le passage clouté!!!???
Bref, pour ma part, point de manifestations ostentatoires de mon appétit, livrées aux piétons et aux automobilistes et pour me nourrir l'esprit en nourrissant mon corps et bien j'utilise mes précieux cadeaux que vous m'avez offerts pour mes trente ans et pour ma soutenance à savoir ce super combi tranportable, I-POD et I-FUSION qui permet d'écouter de la musique en toute circonstance, pas seulement de la musique mais aussi du Podcast, vous savez ces programmes qui fleurissent sur internet et que l'on télécharge: émissions de radio, programmes vidéo, etc.
Et bien moi, je fais dans le Daniel MERMET et sa formidable émission Là-bas si j'y suis, diffusée sur France Inter, 15h-16h, mais que l'on peut télécharger sur le site www.la-bas.org . En ce moment, c'est un voyage en Chine qui est proposé aux AMG (auditeurs modestes et géniaux) et je dois dire que le pouvoir évocateur d'un carnet de voyage radiophonique est assez comparable à celui de la littérature. En préambule de chaque émission, on peut entendre les messages des auditeurs qu'ils laissent sur le répondeur de l'émission: cela va du coup de coeur pour ce qui a été dit dans l'émission précédente mais parfois aussi des coups de geule assez marrants. Bref, tout cela est plutôt humaniste et essaie de nous emmener vers du meilleur en nous montrant souvent le pire... Donc beaucoup de sujets de société, de notre société française mais surtout ce que je préfère, ce sont les voyages: il faut absolument écouter par exemple les émissions sur le Yémen!! Pour contrebalancer tout cela, je me télécharge aussi le podcast des infos de LCI pour avoir quelques news du pays et parfois, même, parce que je suis dingo, je télécharge le journal de 13h de TF1 avec J.P. Pernot, si si, je vous jure: en fait, c'est un truc de fou, un condensé en 6 minutes du journal de Jean-Pierre, imaginez le truc, on approche du zéro absolu journalistique, un coup de météo, le truc grave du moment, un reportage de région, et au revoir!!
Ah lalala, la technologie, je vous jure!
C'est pas comme ici, parce que ici, il s'en passe des choses. L'autre jour, je suis réveillé par des bruits d'hélicoptère, je me demande ce que c'est; d'autant que généralement, un hélico, ça fait du bruit, jusque là tout va bien, mais ça passe et après c'est fini. Et bien là, non, un hélico qui reste, je regarde dehors, non deux hélico, qui font du stationnaire? Et là tous ceux qui ont vu le film Les Affranchis de Scorcese avec Ray Liotta se souviendront de cette scène où Liotta devient parano, voit des hélico qui le suivent toute la journée alors qu'il a plein de drogue à couper et à transporter. Enfin, bref, j'étais un peu dans cet état d'esprit, avec comme drogue seulement deux pauvres cachés d'ASPRO 500 et mon tube de Berotec. Je prends quand même mon passeport avant d'aller à la fac, on sait jamais!!! Bon j'exagère un peu mais bon, en arrivant au Department, mon collègue de bureau me montre les infos locales: il s'agit d'un murder-suicide qui vient de se passer sur le campus!! FUCK! Dans la typologie élaborée par les journalistes ou les spécialistes ès-criminalité, si l'on veut rentrer dans cette case, il faut tuer quelqu'un ou plusieurs d'ailleurs et après se suicider, ce qui change un peu du banal meurtre après lequel le tueur s'enfuie, ou des meurtres en série du serial killer. Enfin, le fait est que c'est arrivé ici à Seattle, sur le campus, d'où les hélicos et tout le tintamarre...
Je crois qu'il est grand temps d'arrêter cet article, je crois que j'ai du perdre tous mes lecteurs en cours de route. C'est un peu brouillon, ce soir, pas de plan, ça saute du coq à l'âne, j'ai le plus grand mal à trouver un titre à cet article, style approximatif et au vu du nombre d'onomatopés (ben, ahh, euh, ah lala, etc.), cela se rapproche davantage des articles du guide du routard que de la grande littérature. Allez ressaisis-toi, Sylvain, fais honneur à la France et au grand destin qui l'attend bientôt (glourps... un petit dernier pour la route!!)

dimanche 1 avril 2007

Archéo, géo, ethno, botanique et...littérature:quel blog!!

"L'être humain naît nu, faible, et mou, et le demeure.

Il n'a pas toison pour lui tenir chaud, sauf sur la tête et au menton où elle est superflue, sous les bras où elle nécessite le déodorant, et en triangle fléché vers le sexe, comme si le partenaire intéressé avait besoin de cette indication pour savoir où le trouver.

L'homme...

L'homme n'a pas de carapace pour le protéger contre les pinces d'autrui, comme le homard, ou pour y retirer à l'abri sa tête et ses pieds, comme la tortue. S'il rencontre une épine, il se troue.

Il ne court pas comme l'antilope. Un beau film nous a montré un athlète gagnant une compétition aux jeux Olympiques. Prises de vues sensationnelles, plans de plus en plus gros de son visage convulsé par l'effort. Ralentis, plans énormes, plan fixe, victoire! Il a gagné! Ravagé, le héros s'écroule, à demi-mort. Qu'a t-il fait? Il a couru cent mètres... N'import quel gros, moyen ou petit chien l'eût dépassé en gambadant et tirant la langue, non d'épuisement, mais de plaisir.

Il n'entend pas comme le chat, ne voit pas comme l'aigle, ne s'oriente pas comme le pigeon, ne sent pas son partenaire sexuel à dix kilomètres comme le papillon, ne vole pas comme la mouche, ne saut pas comme la puce. Il nage vingt mètres et se noie. C'est du moins ce qui m'arriverait si je tentais cet exploit. Même si vous êtes bon nageur, pour le reste vous ne valez pas mieux que moi...

L'homme est l'animal le plus fragile, le plus désarmé, le plus incapable de toute la nature, après le ver de terre. Encore ce dernier, tant qu'il reste dans son trou, n'a-t-il rien à craindre du merle. Et pour faire son marché, pas de problème: il se nourrit des murs de son appartement. Et si un coup de bêche le coupe en deux, chaque moitié redevient un ver complet.

Pauvre homme...

Sous une forme ou sous une autre, j'ai déjà dit, écrit, exposé, ce bilan des incapacités humaines. Mais il est bon, il est même nécessaire, de répéter les vérités essentielles, surtout lorsqu'elles sont si évidentes que personne n'en a plus conscience.

Pour survivre, l'homme a donc dû se battre contre des créatures plus fortes et mieux armées que lui. Même s'il prenait garde de ne pas les affronter, et tentait de subsister en cueillant des mûres, sa délicatesse végétarienne ne l'empêchait pas, tandis qu'il déterrait une racine de chiendent, de recevoir sur le dos une panthère ou un loup qui le trouvait à son goût.

Comment se défendre? Fautes de crocs et des griffes que la nature lui avait refusés, il a dû se fabriquer des armes et, pour les fabriquer, inventer des outils.

Ces outils, lentement perfectionnés au cours des millénaires, lui ont permis de prolonger à l'infini la portée de ses sens bornés. Aujourd'hui, il entend et voit un orateur prononcer un discours de l'autre côté de la Terre, il entend les étoiles et voit les profondeurs de l'univers et de l'atome. Il vole plus haut que l'aigle, nage dans des profondeurs que les poissons n'osent pas fréquenter, ne court pas comme la gazelle, mais roule plus vite qu'elle.

Voilà donc l'homme, au départ aussi nu qu'une huître sans coquille, pourvu aujourd'hui de moyens de défense, d'expansion et de connaissances tels qu'aucune autre créature n'en possède. Il peut, non sans exaltation, regarder l'horizon qui se présente à lui, l'espace et le temps sans limites.

C'est le moment où tout peut commencer. Ou finir."

Demain le Paradis, 1986. René Barjavel (1911-1985)

Voilà, une des petites perles que l'on peut trouver dans les Suzzalo et Allen Libraries, bibliothèques de l'UW (prononcez "YOUDUB") dont je vous parlais dans un article précédent. Donc aujourd'hui, panne d'inspiration et comment pourrait-il en être autrement après avoir lu ces lignes écrites il y a vingt ans?? Toujours d'actualité, si l'on en fait une lecture différente, tant l'oeuvre de Barjavel est marquée par la bombe atomique, qui menaçait de réduire à néant la civilisation humaine et tout ce qui va avec au moindre éternuement non annoncé d'un des belligérants. Aujourd'hui la menace est moins éclatante(!!) mais les sonnettes d'alarme concernant la mise en danger de notre environnement ont été tirées et on ne pourra pas dire, plus tard, à nos petits enfants, que l'on ne savait pas...

Comme tout article de ce blog, se doit d'être accompagné d'une image, voici pour compléter la série de photos de bibliothèques, celle municipale se trouvant downtown et qui aurait pu certainement se trouver dans un des romans d'anticipation de Barjavel (pour plus de détails: http://barjaweb.free.fr)

dimanche 25 mars 2007

Un temps de chiottes...

Je suis désolé de l'annoncer ainsi, à brûle pourpoint, mais ici, il fait quand même un temps de chiottes!! Il faut dire que passer du climat méditerranéen (de celui de Corse en particulier, et plus précisemment du micro-climat balanin, connu pour son absence de précipitation) à celui de Seattle, que je ne saurais décrire, tant la météorologie locale semble complexe, et bien c'est dur dur. La ville semble, en effet, être prise en sandwich entre une chaîne côtière, la péninsule olympique culminant à 2428 m d'altitude, à l'ouest et qui la sépare de l'océan (heureusement, semble-t-il, étant donné le déluge qui s'abat continuellement sur la péninsule) et à l'est, par les Cascade Mountains, dominées par le Mount Rainier et ses 4392 m (et oui, ça rigole pas ici). Vous ajoutez à cela, le Pudget Sound, bras de mer qui vient châtouiller les pieds de la ville et vous obtenez ce que l'on appelle un temps de chiottes...
Ici, tout le monde vous dira que le temps est bien agréable, que l'hiver est doux. Doux, doux, effectivement c'est plutôt doux quand on a habité en Alaska auparavant mais pour moi ça caille. On est fin mars et il fait encore la plupart du temps moins de 10°C... Jugez par vous même : http://www.wunderground.com/US/WA/Seattle.html
Speaker: Et la palme du temps de chiottes a été attribué au: ... Samedi 24 mars 2007!!
Ovation dans la salle
Samedi 24 mars 2007: Oui, merci, merci et particulièrement merci à cette vaste dépression qui a stagné sur tout l'ouest de l'Etat, formant une sorte de rideau d'eau continuel, empêchant les inconscients qui auraient décidé de louer une voiture ce jour-là afin de visiter les environs, de voir quoique ce soit de la route (c'est quoi ce revêtement routier lisse, qui n'absorbe rien du tout et qui fait que l'on voit rien pendant de nombreuses secondes lors d'un dépassement), du paysage, que ce soient les montagnes perdues dans les nuages depuis belle lurette (allons-nous les retrouver?) et même l'océan...
350 miles parcourus pour essayer de voir un peu du pays et je n'ai vu que la pluie... ça donne ça près de l'océan, à Ocean Shores, formidable station balnéaire, qui sous ce climat, donne davantage envie de se tirer une balle que de se baigner... Vous remarquerez que l'américain aime rouler sur la plage avec son véhicule et qu'il s'en fout complètement qu'il pleuve d'ailleurs...
Donc voilà, en fait, à Seattle, n'en déplaise à tous les originaires du patelin, il pleut tous les jours. Pas continuellement, comme ce fameux Samedi 24 mars, mais des petites averses, par çi, par là, insidieuses, comme si elles savaient que l'on a oublié son parapluie ce jour-là (mon meilleur ami, ici, d'ailleurs!! Je prévois pour le remercier pour ses bons et loyaux services de lui consacrer prochainement un article)... Enfin, vous voyez, on en a des soucis.
Pour clore en beauté cet article que l'on pourrait qualifier de capillaire, tant l'intérêt et le ton rappellent les formidables conversations que l'on peut avoir avec son coiffeur, il faut tout de même avouer qu'il y a quand même des jours de beaux temps... 4 ou 5 depuis que je suis là, soit depuis un mois et demi!! Et quand il fait beau, c'est beau! Et certainement que le climat est pour quelque chose dans la vitalité qui semble caractériser toutes les plantes et arbustes. Ils déploient en effet un louable acharnement à vouloir produire les plus belles fleurs... Les cerisiers sont en fleur et ça, c'est magnifique...

No Dépaysement...

Et oui, même à Seattle, la flore méditerranéenne me poursuit. C'est ce dont j'ai été le plus étonné en arrivant à Seattle: à tous les coins de rue, on trouve du romarin!! Et vous savez comment j'apprécie le romarin, tant visuellement que gustativement... ce fut donc une bonne surprise de pouvoir continuer à cuisiner en utilisant cette plante!
Ci-dessus, un plant de romarin qui se trouve juste en bas de l'escalier donnant sur la cuisine de ma "maison"...Il semble pas très en forme mais bon!
Mais l'autre jour au cours d'une promenade vers les Hiram Chittenden Locks (un système d'écluses entre le Pudget Sound et le Lake Washington), je tombe sur ça!! Malgré la piètre qualité de ce cliché, vous avez tous reconnu qu'il s'agissait d'arbousiers!! Les arbouses étaient encore toutes petites mais pas de doute là-dessus, il s'agit bel et bien de l'arbutus unedo!
Attention, oulalala!!! Il y a méprise: ça fait toujours bien de mettre des mots en latin et de faire croire que l'on est un as de la botanique mais vaut mieux vérifier quand même: http://fr.wikipedia.org/wiki/Arbousier . Il s'agirait, semble-t-il, d'une variété nord-américaine, l'arbutus menziesii, arbuste un peu plus grand que son comparse de Méditerranée... (même si j'en ai vu des biens plus grand que ça, perdus dans le maquis, mais bon...).
Cela ne m'empêchera pas de faire remarquer combien je suis souvent frappé par l'ubiquité des plantes ou des arbustes sur les différents continents et îles de notre planète alors que l'on met davantage l'accent sur l'endémisme de telle ou telle espèce...
Pour ceux qui seraient déstabilisés par l'emploi dans la même phrase des mots endémisme et ubiquité, je terminerais ce petit article sur le thème du "No Dépaysement" en proposant la photo ci-contre... On s'y croirait presque à la maison!!!....

lundi 12 mars 2007

Pi Pi Kappa!!

Ah les fraternités et les sororités (ça se dit ça?)!! Là encore, un peu comme les ruelles sombres que j'évoquais dans un précédent article, qu'est-ce que l'on a pu en manger dans les films américains!!! Mais si, avec ces gaillards en veste aux couleurs de l'université, capitaine d'équipe de football américain, qui sortent avec les capitaines des pom pom girls!! Et bien, c'est vrai, ça existe (enfin les fraternités, parce que le climat ne se prête guère à la pom pom girl!): j'en veux pour preuve ces quelques clichés pris tout près de l'université! On peut donc voir ces belles maisons ornées de belles lettres dorées et grecques au nom des fraternités qui s'y réunissent (Gamma Phi Beta, ici) et dans lesquelles généralement dans les films, ils se passent des choses pas très catholiques, où se mélangent stupre, beuveries et des meurtres des fois, même que!!
Comme le laissait présager le titre de cet article, hormis l'intérêt purement photographique (éloigné de tout esthétisme, il faut le reconnaître), le contenu est très pauvre, ayant assez peu d'informations à vous transmettre, sur l'origine, la raison d'être et le devenir de ces institutions. Il faut l'avouer, je n'ai pas ma carte d'entrée à Pi Kappa Phi, et encore moins, à mon grand regret, chez les Alpha Xi Delta... La vie est parfois cruelle!

y sont forts ces américains...

Bon, ici point de second degré, l'américain est fortiche au niveau de la bibliothèque: ce sont toujours de forts beaux bâtiments! La photo ci-contre vous montre bel et bien la bibliothèque de l'université de Seattle et non pas l'église du coin!
Ceux qui, par retour de mail, s'étaient extasiés devant le department of anthropology que l'on peut également admirer ici (à noter, dans la tour de droite, sous le toit conique, c'est mon bureau, enfin plutôt le labo où je travaille http://depts.washington.edu/digarlab/, parenthèse dans la parenthèse(allez voir ça http://depts.washington.edu/digarlab/balagne/2006_photos/index.html) la vue serait magnifique sur les montagnes, le lake washington et même peut-être le Pudget Sound, enfin je sais pas parce qu'il n'y a pas de fenêtre!!!...???) et bien, ils vont tomber en pamoison devant les Suzzallo and Allen libraries (deux pour le prix d'une!).
Il faut l'avouer, cela a de la gueule, comme diraient certains. Et à l'intérieur, c'est tout aussi bien. D'une part, il y a plein de livres, ce qui est une bonne chose pour une bibliothèque (euh, c'est peut-être con comme remarque, mais parfois il y a des bibliothèques où il n'y a pas plein de livres, on en connaît, faute de place...), mais en plus c'est beau comme vous pouvez le constater par vous-même.
Autre détail qui à son importance: quasiment tous les ouvrages sont directement accessibles sur pas moins de 4 étages. Dans certaines bibliothèques, parfois, on cherche la référence sur un ordinateur, on passe commande et les bouquins arrivent et on a jamais le plaisir de se promener dans le silence des bouquins qui dorment... Ici, c'est tout le contraire, à tel point, qu'il faut bien l'avouer, lorsque je vais à la bibliothèque, je m'équipe comme si je partais en expédition: des chaussures de marche pour arpenter les rayons qui n'en finissent pas, un bon plan de la bibliothèque pour trouver les références, un fil d'ariane que je tends dès la sortie de l'ascenseur pour ne pas me perdre et si je me perds, de la nourriture (pour faire comme le petit poucet?) et de la boisson (que j'ai le droit d'apporter dans un travel mug - voir article publié précédemment!) font partie de mon paquetage afin de me sustenter...

dimanche 4 mars 2007

Ruelles sombres...

Vous savez ces ruelles, que l'on voit dans les films américains, qui sont de véritables coupe-gorges, peuplées de truands qui volent des portefeuilles, de putes qui en veulent aux portefeuilles, de drogués s'injectant des substances valant bien plus que le contenu d'un portefeuille, de clochards dormant près des poubelles et qui n'ont plus de portefeuille depuis belle lurette (à ce propos, aujourd'hui, j'ai vu un gars doté d'un grand sens de l'humour - ce qui semble être très répandu chez le clodo de Seattle - qui faisait la manche avec un grand morceau de carton sur lequel était écrit: Mon père a été tué par des ninjas: donnez moi de l'argent pour me payer des cours de kung-fu! Faut imaginer le gars dans les 50 ans, tout cracra, hirsute et barbu, épais comme une arbalette...enfin c'était plus marrant en vrai que raconté!).
Oui, enfin, vous savez ce genre de ruelle où le héros quand il était petit, il a vu ses parents se faire tuer par un méchant sortant d'une de ces ruelles et que après il est tout triste et il veut les venger. Ou encore, les courses poursuites terribles, à pied, où le gars, il est obligé de monter sur une poubelle pour attraper la partie coulissante et retractable de l'escalier de secours afin de pouvoir accéder à l'immeuble par une autre entrée que celle empruntée par le type qu'il poursuit depuis 15 minutes. Ou encore, (et ce sont mes préférés) où carrément, au cours d'une poursuite effrenée en voiture, le poursuivi décide de tenter le tout pour le tout en empruntant une de ces ruelles étroites (tellement étroite que cela fait des étincelles quand la voiture passe: dites pas non, on en a vu des poursuites comme ça!) et donc bien sûr, ce qui met du piment dans la poursuite, c'est qu'il y a plein de poubelles, que le poursuivi et le poursuivant s'emplafonnent allégrement une fois sur deux...
Mais alors à quoi elles servent ces ruelles, si dans les films elles ne servent qu'à se faire étriper, à se droguer, à être ravagées par des chauffards???!!
Hormis l'escalier de secours, les entrées de service, le stockage des poubelles, moi je vois pas. Il doit bien y avoir une raison pour perdre autant de surface en plein centre ville... Le feu y est sans doute pour quelque chose.
En tout cas, à chaque fois que je passe devant une de ses ruelles, je tâte mon portefeuille dans ma poche et je choisis sur quelle partie du trottoir je vais pouvoir plonger afin d'éviter les deux voitures qui en sortiront en trombe, précédées par trois ou quatre poubelles à roulette!! C'est ça aussi le deuxième effet Hollywood...

Transport de liquide 2

Et oui, nous revenons sur ce sujet d'importance: le transport de liquide à Seattle!! Le document ci-contre permet d'appuyer parfaitement nos propos tenus dans un article précédent: l'habitant de Seattle a soif, en l'occurence, ici, c'est plus particulièrement le biker américain qui a soif. Vous me direz que les motards européens et en particulier, les français (on en connaît!) ne sont pas en reste de ce côté-là et nous tairons, par décence, les natures des breuvages ingurgités parfois en grosse quantité. De ce fait, mis à part d'être ravitaillé "en plein vol" par un camion citerne, le motard européen doit s'arrêter sur le bord de la route, dans un des nombreux bars qui le peuple, rallongeant d'autant plus les temps de trajet. Bref, vous l'aurez compris, le motard européen privilégie une certaine convivialité au détriment de la moyenne. Point de tout cela chez le biker américain, comme vous pouvez le voir sur ce cliché. La boisson, tout d'abord, est d'un autre ordre: l'engouement qu'on lui porte, échappe d'ailleurs, complètement à l'auteur de ces quelques lignes. Il s'agit bel et bien d'un fortifiant qui permet au biker de maintenir sa moyenne sur les nombreuses routes qui sillonnent le territoire américain. Et tout l'intérêt de cette photo réside dans le fait que vous pouvez admirer par vous-même le fameux porte-gobelet dont je vous avais déjà parlé concernant les sièges de cinéma et que l'on retrouve ici, sur cette moto, parfaitement intégré dans le tableau de bord, quoique gênant quelque peu le contrôle du compteur de vitesse... S'hydrater correctement exige quelques sacrifices!!

mercredi 28 février 2007

Cascade Mountain

Première sortie hors de la jungle urbaine... Grand bol d'air frais dans la montagne qui se trouve à moins d'une heure de voiture en partant de Seattle. Il suffit de louer des "snowshoes", des raquettes quoi, de passer sur un pont flottant afin de traverser le Lake Washington, de foncer sur la Highway 90, http://maps.yahoo.com en direction de l'est, de braver les intempéries et vous voilà arriver dans les Cascade Mountain, mais surtout vous sortez de l'autoroute (gratuite bien sur) et vous vous trouvez au pied des remontes pentes avec une petite épaisseur de neige (2,5 m)...
Jay, mon "collègue de bureau", son épouse Jenny et moi-même avons pris l'option "forêt", plus tranquille que le côté station de ski (beaucoup de monde malgré le mauvais temps) pour une petite rando entre les sapins enneigés... J'avais au préalable fait quelques emplettes à REI (http://www.rei.com/stores/11), une célébre (?) chaîne de magasin dans le northwest américain avec plein de matos et vêtements pour la rando, ski, camping, etc: achat d'une grosse paire de chaussures pour rester les pieds au sec...
En tout cas, merci à Jenny et Jay pour cette ballade...