lundi 16 avril 2007

Skyline (prononcez [skaïlaïne])

Oui, ben écoutez, il est vrai que mon accent est des plus déplorables, mais bon c'est histoire de... tout le monde n'est pas anglophone... Tout ça pour parler un peu de Seattle, de son centre ville avec ses grattes-ciel: bon, un peu déçu ou du moins pas vraiment impressionné puisque je n'en attendais pas grand chose... C'est toujours agréable de se promener de temps en temps au milieu de ces géants; personnellement, ça me rappelle quand je rêvais sur certaines vignettes de Tintin en Amérique http://bd.casterman.com/isbn/2-203-00102-X/ (il y a aussi celle où il fait la tambouille avant d'être littéralement transporté dans les airs par un geyser de pétrole: et bien ça me donnait faim, cela avait l'air bon ce qu'il mangeait... tout ça en écoutant Barclay James Harvest - sacré mélange - ma madeleine à moi!!). Bref, revenons-en à nos moutons, les grattes-ciel, l'horizon à Seattle, etc. Vous pouvez voir ce que cela donne sur la photo: il s'agit de Downtown (là où il y a tous les grands bâtiments) vu de l'autre côté du Lake Union. Bon, vous vous en serez douter le temps n'est pas "top top" d'où ces "grattes-ciel gris"!!
L'autre jour, je me suis rendu à "Volunteer Park", un grand parc situé sur une butte auquel est accolé le "Lakeview Cemetery" surtout connu pour abriter la tombe des Lee, père et fils, Bruce et Brandon (incroyable, non?) et donc je suis grimpé au sommet d'un château d'eau desaffecté pour pouvoir réaliser ce cliché du centre ville sous un petit ciel bleu... d'où ces "grattes-ciel bleu"!
By night, ça devient plutôt incroyable, surtout quand il y a l'autoroute qui s'interpose avec ses lumières filantes: il ne manque que le bruit assourdissant et l'odeur des gaz d'échappements... Ah l'Amérique!!! Tiens aujourd'hui, histoire de faire contre-point avec un de mes articles précédents (sur le murder-suicide du campus de Seattle) et bien il s'agit du murder-suicide de Blacksburg en Virginie avec un nouveau record battu du nombre de victimes avec pas moins de 33 personnes tuées: on ne sait pas si le meurtrier-suicidé est compté dans les victimes... Euh, ben écoutez, cela commence à faire froid dans le dos... Ils sont complétement ceintrés par ici!! Il est 22h et je viens de recevoir un mail du président (et oui, notre cher président de l'Université de Washington nous envoie des mails pour nous dire combien c'est triste tout cela et qu'il faut que l'on soit fort dans l'adversité et dans la douleur: "We Are Together" disait Benoît Poolvoerde dans les Randonneurs devant l'épreuve Ô combien difficile que constitue le GR 20 (toute proportion gardée bien sûr...). Je cite: "As a society and as a community, we need to continue to address issues of how violence can erupt in a relationship and identify resources to help those who may be prone to acts of violence, as well as to take even greater measures to protect potential victims of such violence. We are confronting a national epidemic of individuals doing harm to someone they know, and we must learn more about its root causes and how it can be stopped." Désolé pour ceux qui ne comprendraient pas mais je suis trop flemmard pour faire le traducteur. Surtout que le mail du président était très long: non loin de la fin, on pouvait lire ceci: "If you notice any suspicious behavior on campus, please contact ..." Tout ça pour dire que j'ai mis mon rasoir éléctrique à charger, non pas dans le but de réaliser un attentat capillaire, mais bel et bien de gommer de mon faciès cet air patibulaire que peut parfois me conférer ma barbe d'une semaine (si, si, ça m'arrive!!). Et les airs patibulaires, y en a downtown!! (vous avez vu comment je rattrape le coup, comment je retombe sur mes pattes (ibullaires ou rouflaquettes??!!) en réembrayant sur mon exposé de Seattle!!!???). Et oui, car le centre-ville est le repère de toutes les cloches du coin, les biffins, ceux qui se nourrissent de ce que d'autres ont estampillés comme déchets puisque jetés dans les poubelles...
Ils mangent les restes de la société de consommation: les hamburgers que l'on a pas fini (ben pourquoi?), les fonds de milkshake certainement trop solides pour passer dans la paille, les frites qui ont des yeux, ou celles qui se sont baignées trop longtemps dans leur piscine d'huile bouillante (l'autre jour, j'étais avec une amie et on passe devant une devanture avec écrit en gros "fraïtes", c'est comme cela que je le lis dans ma petite tête farçie de sonorités américaines et je demande donc ce qu'ils vendent là-dedans et on me répond "french fries": ben ouais ils vendaient des frites comme c'était écrit sur la devanture - je commence à me transformer en Jean Claude Vandamme - HELP!!!). Tout ça pour dire, que la foule est plutôt spéciale en cente-ville passée une certaine heure: fait pas bon y perdre son portefeuille...
Un peu à l'écart, se trouve le Space Needle, tour permettant, moyennant 15 dollars, de jouir d'une vue imprenable sur le patelin et ses alentours... Elle est connue pour être en fait une véritable soucoupe volante dans le film "Men in Black 1" (vous avez vu la culture cinématographique, un peu??!!). Sur la photo, c'est le bidouillou que l'on voit au loin, au milieu...Voilà donc la cité dans toute sa splendeur rêvée et dans sa triste réalité...
Le "skyline" que je préfère à Seattle est celui que l'on peut voir lorsque la nébulosité le permet: par temps clair (plutôt rare, faut-il le préciser!), on se retrouve en pleine ville entourées par les montagnes; la plus emblématique étant le Mount Rainier (4392 m d'altitude, je le rappelle). Le campus a été pensé pour que l'on puisse l'apercevoir dans l'axe des principales artères... http://www.washington.edu/home/maps/
Sur la photo, on peut le voir au centre, au loin, petit cône blanc évanescent se confondant avec le ciel nuageux... C'est ça aussi Seattle, des parcs, des bouts de forêts, la mer qui ne semble pas différente des nombreux lacs qui entourent la ville, les montagnes qui montrent le bout de leur nez de temps à autre et des plages aussi... faut venir voir quoi, histoire de ne pas mourir idiot et faut faire vite, semble-t-il, en ces temps de bêtise humaine...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Fais gaffe au rasoir, le mien s'est transformé en épilateur fou !

Et le plus fort... C'est un rasoir américain !!!

Anonyme a dit…

Je pense qu'il faut "karchériser tout ce qui n'est pas conforme Vous voyez qui pourrait bien dire cela

Sylvain a dit…

Je vois très bien!! Tout cela n'arriverait pas en terre française sous la présidence de notre Nicolas Sarkozy national...