mercredi 23 avril 2008

Le "mullet": une nouvelle coupe de cheveu...

Et bien, voilà!!! L'aventure américaine s'est achevée, les autorités américaines ne souhaitant plus ma présence sur le territoire. Je suis donc de retour en Corse afin de poursuivre un destin qui m'est parfaitement inconnu... Des Etats-Unis, j'en garderai beaucoup de choses mais la chose la plus importante et qui me marquera longtemps encore, c'est cette coupe de cheveu qui est là-bas comme dans d'autre pays du monde (Allemagne?) chéri comme un trésor national: le "mullet"...
Vous ne voyez pas de quoi je parle? Et si je vous dis Trifon Ivanov? ça va mieux, non? Et oui, célèbre défenseur bulgare autant connu pour ces tacles au-dessus de la ceinture que pour sa terrible coupe de cheveu...Remember and enjoy!!
Je conseille de consulter cet article pour une petite remise à niveau: http://en.wikipedia.org/wiki/Mullet_(haircut
De nombreux sites sur internet ont établi une typologie permettant d'en définir les différentes variantes... Parmi eux, celui-ci très bien documenté: http://www.mulletsgalore.com/
Vous me connaissez, toujours soucieux de me fondre au sein des cultures indigènes, j'ai donc sacrifié ma célèbre chevelure afin d'être pleinement accepté là-bas. Le résultat se passe de commentaires et je déroge à la sacro-sainte loi de ce blog en publiant une photo de moi-même affublé dorénavant moi-aussi d'un mullet... Merci à Jack pour avoir su retranscrire avec exactitude le sentiment fort que je porte à ce beau pays!!
Ce même collègue de l'université a aussi résumé en une seule image toutes les bonnes choses que peut offrir les US!! De belles et grosses voiture, des armes (voir un article précédent sur le tir au pistolet), de la bonne bière, de la bonne nourriture avec le fameux hot-dog et le hamburger et surtout la plus belle invention des deux derniers millénaires: le fromage liquide!!!! ça s'appelle "Easy cheese"... La classe, non?! ça se passe de commentaires!
Bon allez, je vais clore ce blog par ces petites images, qui je l'espère vous feront sourire... Et à bientôt, pour de nouvelles aventures...

lundi 25 février 2008

Le plus beau des artefacts: le Coprolithe...

Désolé pour ça mais j'avais vraiment envie de vous faire partager ma première rencontre avec un coprolithe humain ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Coprolithe ), qui plus est, vieux de deux millénaires... Respect pour ce bel artefact qui recèle en lui des informations tres intéressantes, ce qui peut sembler paradoxal pour un vieil étron... En effet, son étude permet de connaitre le sexe de son propriétaire grace aux hormones conservées, les parasites éventuellement expulsés, nous renseignant sur l'état de santé de ce "chieur", mais aussi son régime alimentaire grace aux macrorestes et aux pollens retrouvés; on peut donc de reconstituer en partie la végétation parmi laquelle vivait cette personne... Tout cela dans du caca!! Si c'est pas beau!
Le bel exemple présenté ci-dessus provient d'Amerique du Nord, et doit faire dans les 10 cm de diamètre... Rien à comparer de ce que vous pouvez voir sur ce lien ( http://gsc.nrcan.gc.ca/paleochron/29_f.php ) qui montre un coprolithe de Tyrannosaurus Rex, mesurant dans les 50 cm de long pour un poids avoisinant les 7 kg!! Encore une fois, Mère Nature nous prodigue une sempiternelle lecon d'humilité: on est peu de chose en ce bas monde, une petite merde parmi tant d'autres!!!

samedi 23 février 2008

Gun shooting...

Une derniere expérience americaine: le tir au pistolet!! Fallait bien y passer!! Apres Halloween, les burgers, le road trip, le match de base-ball, il était temps d'aborder d'un point de vue pratique l'important débat de fond qui n'anime pas du tout la société américaine, je veux parler du "Second Amendment" de la Constitution américaine, celui qui autorise le droit de porter des armes et dont les candidats a la présidence américaine évitent soigneusemement de parler!
Accompagné de quelques acolytes, je me suis donc rendu dans un 'shooting range", un stand de tir ou l'on peut louer toutes sortes d'armes a feu, du petit pistolet au pistolet mitrailleur en passant par le 44 magnum utilisé par l'Inspecteur Harry! Sweet: comme ils disent ici...

Armé de lunettes de protection et d'oreilles de mickey de protection, vous pouvez pénétrer en toute insouciance dans la cage aux lions ou de nombreuses personnes s'exercent au difficile maniement de ces jolis objets!

Bon, ben je faisais pas le fier, apres avoir lu les regles de securité, du genre: ne jamais pointer une arme sur les tempes de son voisin de ligne, ne pas tirer au bazooka dans le stand de tir ou encore interdiction d'utiliser comme cible, une photographie d'une personne vivante ou morte que l'on hait profondement!!

J'ai quand meme mis cinq balles 9mm dans le chargeur du Glock 19 que l'on avait loué, placé le chargeur dans le pistolet, j'ai armé la bete et puis j'ai tire un coup!!! 20 minutes plus tard, on avait cramé un cinquantaine de cartouche tant avec le Glock 19 qu'avec le Springfield 1911...

Voici une video pour vous prouver ma bonne foi, parce que je connais les mauvaises langues qui vont dire que c'est pas possible, que je n'ai pas pu renier le serment que j'avais fait par écrit, lorsque j'avais choisi, en ame et conscience, de devenir objecteur de conscience: et oui j'avais, a l'époque refuser de porter une arme et ce, sous les drapeaux... Que voulez-vous que je vous dise, les temps changent... En meme temps, la plaisanterie, ici, n'a meme pas duré une heure alors qu'a l'époque, le service militaire devait bien durer au moins un an!!!

Interpration de la video:

C'est moi de dos, on peut me reconnaitre a ma desormais légendaire queue de cheval et surtout grace aux fameuses oreilles de mickey, signe distinctif de mon americanitude fraichement acquise. Quand je tourne la tete legerement vers la gauche au debut, c'est un signe de dedain vers le gars qui se trouve a ma gauche, que je ne vois pas mais que je ressens a chaque fois qu'il appuie sur la detente de son enorme engin de guerre (c'est lui avec le 44 magnum). Ca veut dire qu'il m'énerve un peu parce que j'arrive pas me concentrer pour tirer mon coup.

Apres le premier coup, l'amplitude du mouvement de tete qui s'accompagne généralement d'une moue de la bouche mais que vous ne pouvez qu'imaginer, vous permet de vous rendre compte que j'ai un peu raté mon coup... Il s'en suit un replacement stratégique avec une nouvelle prise d'appui!

Ensuite vient un autre coup de feu et puis un autre et puis un autre et encore d'autes non filmés... C'est bien marrant au début mais on se lasse vite!! La mitraillette prochainement....

mardi 1 janvier 2008

Road trip jusqu'en Californie...

Et oui, afin de clore l'année 2007 en beauté, une expédition s'imposait: un petite balade en voiture de seulement 3600 km (?) entre Seattle et San Francisco!! Avant, je ne me rendais pas bien compte de l'étendue du pays, maintenant, j'ai compris!! Les Etats-Unis, c'est très grand! Le choc de ce petit voyage: la forêt de Sequoia!! C'est énorme, à l'échelle du pays! http://fr.wikipedia.org/wiki/Séquoia_géant . C'est dans le "Jedediah Smith Redwoods State Park" que j'ai pu approcher les géants et d'après les dires des Ewoks rencontrés lors de ma promenade, c'est dans cette forêt que Georges Lucas aurait tourné certaines scènes du "Retour du Jedï"... cela reste à vérifier!
En tout cas, une fôrêt de sequoia est vraiment un endroit à part, dégageant une ambiance vraiment particulière: jugez par vous-même avec ces quelques clichés (en fait, vaut mieux se rendre sur place en Californie parce que l'arbre de 60 m de hauteur est très peu photogénique...)
Il y a eu aussi les dunes de sable de la côte de l'Oregon ( http://en.wikipedia.org/wiki/Oregon_Dunes_National_Recreation_Area) . Très beau, très venteux, on se croirait dans les Landes, sauf que l'océan n'est pas le même... A voir!! Les petits américains s'éclatent comme des fous avec des buggys, quads et autres 4x4 géants: savais pas que l'on avait le droit de démonter les dunes comme ça...
Toujours au bord du grand océan Pacifique, mais changement de décor, au sud de San Francisco, le Big Sur: quelques dizaines de kilomètres de routes accrochés aux pentes abruptes dégringolant dans la mer, parsemée d'îlots rocheux: très photogénique!!
Vous me direz qu'il n'y a pas que la mer dans la vie!! Et oui, il y a la montagne et la neige!! Nous y étions également!! L'Oregon était bien enneigé, même dans les zones les plus arides: c'était pas mal non plus...
Et pour finir, ce rapide survol, la ville, celle de San Francisco avec ses collines, son "cable car", le Golden Gate, Alcatraz, Chinatown!! L'ambiance de cette ville est agréable: ça sent les vacances, le sud, la chaleur (en comparaison avec Seattle, bien sûr)...
Voilà, c'était bien beau tout ça!! Un avant-goût du périple qui m'attend en Pérousie, la semaine prochaine!!
BONNE ANNEE 2008 A TOUS!

dimanche 2 décembre 2007

Action de graisse...

Je ne pouvais m'y soustraire: le fameux "Thanksgiving"... http://fr.wikipedia.org/wiki/Thanksgiving . Ce fut doublement fameux, d'une part puisque cela a permis de bénéficier d'un week end prolongé et d'autre part de partager un solide et bon repas! Enfin!! Oserais-je dire... A table, avec des couverts, avec de la nourriture normale, viande et légumes à profusion!! De la dinde, une bonne grosse dinde farcie (vous pouvez l'admirer sur la photo au moment où elle passa de vie à trepas!), avec du bon jus et puis pour accompagner ça une purée de patate douce, un gratin de fayots, un gratin de purée de maïs, pour l'exotisme une sauce à base de gelée de "cranberries" et pour le bizarre (voire très bizarre) une sorte de salade de fruits et shamallow(?!) à manger en même temps que tout le reste... Le tout arrosé d'un petit Merlot de Washington State... En dessert, (ils sont souvent plus fort en dessert ici qu'en plat de résistance), la célèbre Pumpkin Pie, tarte au potiron, qui je dois le dire est vraiment délicieuse... Bref, on se serait cru à la maison, excepté le fait que l'ouverture des festivités ait eu lieue à 18h00. Du coup, après ce repas que les américains jugent pantagruélique (un repas normal pour nous, maudits français...bon il est vrai que l'effort est porté sur la multiplicité des accompagnements avec la dinde, ce qui en fait un repas de fête, il faut bien le reconnaître...), après une matinée à galoper comme un deraté en essayant de recevoir ce balon ovale que les américains jettent à la main loin devant -ce qui est complétement contraire au règles du rugby, c'est peut être pour cela que les américains appellent d'ailleurs ce sport "football" (c'est à n'y rien comprendre!)- (pour l'anecdote, j'ai assisté à un match de football américain dans un pub avec diffusion de 4 matchs différents en même temps sur plusieurs écrans de télé - il faut choisir son camp! - le tout à 10h du matin, avec oeufs brouillés, saucisses et bière - faut bien se mettre dans l'ambiance!!- et bien ils sont complétement timbrés les gars!! Ils hurlent carrément, jettent leur casquette à terre, j'ai presque cru qu'ils allaient se taper dessus...), donc à 19h30, après tous ces évenements, j'avais l'impression qu'il était 23hoo tellement j'étais éprouvé...
Ah, vous pouvez me croire, c'est pas de tout repos la vie aux States...
P.S.: Merci à Jacob et Kim pour ce bon repas!!

mardi 6 novembre 2007

Naissance et Renaissance

Quand j'ai reçu le message d'Olivier, il était 00h ici, vu qu'il était 9h du mat' en France. Je venais de rentrer de chez des amis où il y avait une petite fête dédiée à la sculpture sur citrouille (si si, c'est possible!). Quelqu'un avait réussi à dégotter une bouteille de pastis!! La soirée fut bonne... Bref, je rentre à la maison et je reçois le message m'annonçant l'arrivée du divine enfant...
http://photographe.hautetfort.com/archive/2007/10/31/sacha.html#comments Je m'endors en faisant de beaux rêves. Le lendemain matin, dimanche ici, je découvre les photos de Sacha ma nièce, sur le blog, j'envoie des petits messages de félicitations... Il fait beau, je me dis qu'aller prendre l'air ne me ferait pas de mal: plusieurs possibilités s'offrent à moi, tant la diversité des parcs est importante à Seattle. Je me décide pour Discovery Park qui est celui qui ressemble le plus à la vraie nature... Il faut traverser la forêt pour atteindre la plage... Bref, je décolle vers les 13h. En arrivant à l'entrée du parc, il y a un carrefour: à gauche, la forêt puis la plage et à droite, un panneau indique Cultural Center: j'avais déjà remarqué ce panneau et je m'étais dit qu'il faudra aller jeter un oeil puisque cela doit certainement traiter des indiens... J'hésite puis je me lance en direction du centre. Le centre, en lui même, de l'extérieur, ne paie pas de mine, mélange de béton des années 80 avec du bois des mêmes années, ce qui rend le tout plutôt défraîchi... A l'intérieur, personne, si ce n'est un gars qui fait le tour des bureaux vides pour vider des corbeilles à papier. Quelques photos, quelques sculptures, quelques prospectus... Je choppe quand même le gars pour lui demander s'il n'y a que ça à voir: ben oui, et aussi le jardin botanique. De jardin botanique, il s'agit en fait de trois plantes qui se battent en duel avec des écriteaux... Bien bien déçu de tout ça... Même pas un gars avec qui causer. Je continue et puis j'aperçois des voitures dans une clairière au milieu de la forêt en contrebas du centre et puis j'entends des percussions. Un tambour... Et puis je vois trois-quatre gens qui semblent bien être des "native americans". D'autres promeneurs passent sans leur prêter attention. Je me demande ce que c'est. Je me dis qu'ils doivent être en train de faire des choses qui ne regardent qu'eux et que je ferais mieux de passer mon chemin. Je me dis aussi que je suis à Seattle et que "y a pas que les hamburgers, l'université et les matchs de base ball"!! Je me dis que si j'y vais pas, je vais m'en retourner en France et puis voilà, ce sera tout... J'hésite. Bon j'y vais. J'approche, je vois une hutte basse couverte de toile de feutre, puis derrière, un feu entouré d'un cercle de pierre et qui créé un corridor jusqu'à l'entrée de la hutte. Devant la hutte, sur un petit tas de terre, une armature en bois à laquelle est accrochée une plume et sous laquelle se trouve du tabac. Deux hommes sont en train de jouer du tambour, assis sur des tapis près du feu. Une femme, une américaine, blanche, est emmitouflée près du feu. Un autre gars, le visage marqué, du genre qui n'a pas bu que de l'eau dans sa jeunesse, s'occupe du feu. Un quatrième homme vient à ma rencontre. Je me présente, lui dit que je viens de visiter le centre et que j'ai entendu les percussions. Il s'appelle Tom, indien de l'Arizona. On parle, lui explique que c'est pas facile de rencontrer des native americans, de découvrir leur culture, lui demande comment ça se passe dans les réserves, ce qu'il fait, etc. Les deux percussionnistes ont cessé de jouer et viennent se présenter. Le plus grand, agé de 50 à 60 ans, cheveux longs, très costaud, une tête de plus que moi, s'appelle Leeman et je me souviens plus d'où il est (Indien de l'Utah ou un truc comme), l'autre plus petit, porte un hameçon en os autour du cou. Forcément, il est hawaïen et s'appelle Brian. La femme, elle, c'est Cathy. Je leur explique le même truc: visite du centre, difficile de découvrir culture des native american, etc. Tout de suite, le plus grand me dit que je vais aller dans la hutte avec eux! 4 m de diamètre, 1 m de haut, un trou en son centre pour placer des galets chauffées dans le feu à l'extérieur. Il m'explique que c'est une cérémonie commune à la plupart des peuples indiens ( http://en.wikipedia.org/wiki/Sweat_lodge ), que l'on rentre à l'intérieur, que l'on place les pierres, l'on rabat le battant, que l'on se retrouve dans le noir et que l'on fait brûler des herbes sur les pierres chaudes, que l'on asperge d'eau pour faire monter la température à l'intérieur de la hutte comme dans un sauna, que si je ne tiens pas la chaleur, je peux sortir à tout moment... Bon, Brian me prête un short et une serviette et sans avoir le temps de penser, de dire non, d'hésiter, je me retrouve torse poil dans la hutte avec la femme habillée de la tête au pied et cinq bonhommes à moitié à poil. Je me demande ce que je fous là et c'est la première fois que ça me le fait, comme en voyage quoi! Je suis bien loin de tout à ce moment-là... Ils placent les pierres, 10 gros galets, Leeman place un peu de sauge sur une des pierres, puis du tabac, puis d'autres herbes que je ne reconnais pas... Brian, à l'extérieur rentre avec un seau d'eau, lui fait toucher les pierres au centre de la hutte et fait passer le seau jusqu'à Leeman, assis en face de l'entrée, dans l'axe du feu, face à l'est. Après cela, la porte est fermée et l'on se retrouve dans l'obscurité. La chaleur augmente tout de suite. Puis Leeman prend la parole et commence à expliquer, à m'expliquer ce qui va se passer, chacun va se présenter, expliquer qui il est, ce qu'il veut dire aux esprits, etc... Je me dis: qu'est-ce que je fous là!!!?? Il explique en tout cas qu'ils sont tous très honorés que je sois là, qu'ils ne savent pas pourquoi je suis là, que peut être moi-même je ne sais pas ce que je fais là, mais que tout cela a un sens. Tout ça dans le noir et dans la chaleur. Le premier à prendre la parole est un gars arrivé juste avant que l'on entre et qui s'appelle Fernando. Il se présente et explique que c'est un quechua du Pérou, ce qu'il fait à Seattle, que ça va pas fort en ce moment, etc. Puis c'est au tour du suivant et du suivant, le tout dans le sens des aiguilles d'une montre et à chaque fois, Leeman asperge les galets avec l'eau ce qui fait que quand arrive mon tour, il fait très chaud, et que l'on transpire tous comme des "porciaux". Je suis assez intimidé, essaie de parler le plus clairement possible, de dire des choses sensées sur ma personne, sur ce que je fais en tant qu'archéologue, tout ça dans le noir, ce qui rend la chose plus difficile. Heureusement, le code est de dire "huh" pour montrer que l'on acquièse. Lorsque le tour est fini, Leeman commence les pières pendant que Fernando et Brian se relaient au chant (mélopée de type indienne). J'hallucine mais bon en même temps, tout cela me paraît dans l'ordre des choses et ne me sens pas particulièrement un intrus dans cette cérémonie... Fin du premier round. On rouvre la porte, on remet des pierres et c'est reparti...Au bout du troisième round comme cela, Leeman commence à m'expliquer la signification de cette cérémonie, que la hutte représente l'utérus de la mère-terre, que cela permet aux hommes de partager les souffrances des femmes lors de leur règle, que cette cérémonie est comme une renaissance, qu'il fait chaud à l'intérieur et qu'il faut sortir à l'extérieur, comme le fait le nouveau-né... tout d'un coup, je me reconnecte avec le présent ou la réalité et je comprends maintenant pourquoi je suis là: Sacha. Coincidence, destin, etc: toujours les mêmes sempiternelles questions quoi qu'il en soit, je me retrouve ruisselant de sueur, à me souvenir des premières paroles de Leeman qui ne savait pas pourquoi j'étais là avec eux ce jour-là, et leur apprend que Sacha, ma nièce, est née quelques heures plus tôt. Leur "huh" était à la fois mêlé d'étonnement et d'évidence... Ce sur quoi, un nouveau round a été improvisé qui était mené par Leeman, le medecine man, et dédié aux prières indiennes pour la nouveau-née, sa famille, moi, sa soeur, ses parents, ses grands-parents, les amis, tout ce qui m'entoure de près ou de loin, y compris mon véhicule, si j'ai bien compris!!! C'est là oû la chaleur a été la plus intolérable, difficile de respirer tant l'air est chaud. Nous sommes tous sortis ensuite à quatre pattes du ventre de la mère-terre, le soleil venait de se coucher, il faisait nuit, ruisselant dans le froid, je venais de renaître selon le rite indien, de parcourir symboliquement le chemin qu'avait emprunté Sacha quelques heures plus tôt, celui que nous avons tous emprunté... Drôle d'expérience, non? Difficile à raconter en fait...

mardi 9 octobre 2007

I'm back!!!

Dernière publication le 27 juin 2007, me dit-on, sur l'écran de contrôle de ce blog??!! Comment est-ce possible? Plus de trois mois sans communication, sans nouvelles de votre cher serviteur? Et vous ne vous inquiétez même pas? Bon si, en fait aujourd'hui, j'ai reçu un message de mon homonyme et qui plus est ami... C'est ce qui m'a un peu décidé à me remettre à ce sacerdoce qu'est l'écriture internetique régulière. Et puis parce que aussi, j'ai quelques clichés à vous soumettre de ce week end. Vous connaissez la règle: je raconte des conneries (puisque c'est ainsi qu'il faut nommer tout ce que je raconte sur ce blog), soit mais avec l'appui de photos permettant de documenter voire de prouver (si besoin était tant la confiance que vous me faites grâce semble irrémédiable et aveugle...) mes faits et gestes et observations en cette terre de paradoxe.
Que dire de mon retour? Un voyage long mais supportable et ce malgré la promuiscuité inévitable dans ce genre d'entreprise: petit exemple pour illustrer ce propos qui pourrait sembler gratuit à celui qui n'est jamais monté dans le grand oiseau blanc. S'en remettre à son destin, tel est l'état d'esprit dans lequel je me trouve lorsque je me dis que je suis enfermé dans un truc en acier qui vole à 10 000 m et sur lequel je n'ai aucun pouvoir... C'est un peu la même chose lorsque l'on découvre la place gentiment attribué par le sort, le hasard. Je suis sur un couloir, jusque là tout va bien puisque c'est ce que j'avais demandé en tapotant sur internet, lorsque j'avais acheté mon billet. A ce stade là, on se dit toujours que l'on va se retrouver à côté d'une belle blonde célibataire à la poitrine opulente sur laquelle on pourra passer les 10h à venir... Y en a, j'en ai vu à l'embarquement (je passe les détails, sur la chienlit de l'embarquement à Heathrow (London)!!)... Et bien c'est là que l'on se dit que les probabilités, c'est une belle connerie. Je me retrouve en effet à devoir partager ce long voyage à côté d'un grand gaillard de 1,90 m, aimable comme une porte de prison, qui a pour hobby principal, lors d'une voyage en avion, celui de s'arracher les peaux mortes se situant à l'extremité de ses doigts!!! Temps de repos entre chaque séance: pas plus de 5 secondes et ce pendant une durée de plus de 10h (par souci d'honnêteté, l'on retranchera les deux repas et les trois pipis qui ont permis à notre grand gaillard d'employer un peu plus sainement ses dix doigts!!). Est-ce le signe d'une grande nervosité en avion ou d'un trouble obsessionel compulsif? Le fait est que c'est ce genre de chose qui vous donne envie d'acheter le dernier airbus A300 j'sais plus combien afin de voyager à son aise!!
Suite à l'arrivée, normal: un rhume!! (Mon cher voisin d'avion n'arrêtait pas de tousser: merci très chère promiscuité aérienne!) ce qui, combiné à un jetlag doux mais présent, vous fait passer une première semaine sur un nuage, complètement anesthésié...
Et ce malgré une météo clémente pour Seattle puisque quasiment aucune pluie. Une température tout de même inférieure d'une dizaine de degré avec celle de la Corse, ce qui assure un choc thermique non négligeable, rendant le revêtage matinal d'habits, un sempiternel casse-tête...
Retour dans mon bureau sans fenêtre, au plancher fait d'amiante, et dont la température ambiante doit être inférieure de 5° au reste du département d'anthropologie: pour résumé, cela a tout les caractéristiques d'une glacière ce qui est toujours agréable lorsque l'on doit passer des heures à son bureau.
Côté langue: ça revient vite, surtout lorsque l'on est forcé d'expliquer au douanier, à Seattle, après avoir passé plus de 24h debout (enfin plié en 4 dans l'avion!! parenthèse dans la parenthèse: j'ai oublié de vous parler de l'écart entre chaque rangée de fauteuil en classe économique qui est ridiculement réduit permettant ainsi aux membres de la business class de s'offrir des lits que l'on a tout loisir de maudire lorsque l'on rentre par l'avant de l'appareil: c'est ça la nouvelle lutte des classes, celles des classes en avion!! Viva la revolucion!! Ya basta!! En même temps, ce problème n'est rien face à celui trop souvent tu, du desséchement des muqueuses lors des voyages intercontinentaux qui n'épargne pas nos amis richissimes de la classe affaire, enfin ceci est une autre histoire! Viva Zapata! Vive les crottes de nez en business class!! Non mais!), que ce n'est pas la première fois que l'on vient aux Etats Unis et c'est pourquoi, le document répondant au doux nom de DS-2019 est complètement défoncé puisque l'on est obligé de l'avoir en permanence sur soit lorsque l'on est ressortissant étranger comme moi, dans ce beau pays que sont les Etats Unis d'Amérique, tout ça en anglais et en faisant bonne figure avec cette tête de con de douanier américain. C'est bizarre cette propension qu'ont ceux exerçant ces métiers d'autorité tels que les douaniers, les gendarmes, à ne jamais répondre à votre question immédiatement mais qui vous laisse mariner pendant 5 minutes avant de donner une réponse. Deux possibilités: soit ils ont les synapses d'un poisson rouge évoluant dans une eau sans oxygène, ne leur permettant pas de te parler et de consulter leur ordinateur en même temps, soit il s'agit d'une stratégie pour impressionner l'ennemi... Mystère et boule de gomme!
En tout cas, ils m'ont laissé rentrer au pays pour terminer mon séjour linguistique... J'ai un peu perdu quand même. En fait, j'ai dû perdre ce que j'ai pris en poids lors de mon été en Corse. Je pensais diffuser une courbe de poids: cela aurait été intéressant mais bon j'ai pas de pèse personne ici. Pour vous expliquer, j'ai quand même perdu 4 à 5 kg aux USA entre février et juin et j'en ai pris plus de 6 kg entre juillet et septembre, en Corse. L'obesité menace la Corse, attention!!! (Faut dire j'ai un peu abusé la dernière semaine en Corse, en faisant des repas assez peu léger: exemple notamment chez les indigènes de la Costa Verde: des migliacci au brocciu en entrée, une pizza en plat de résistance et pour finir une gauffre au nutella, mmmh, y a bon!!)
Bon la reprise est dure: au regard des digressions nombreuses et fort peu à propos, il m'est difficile de maintenir le cap dans le fil de ma narration ...
Enfin on y vient: le week end dernier, expédition à La Push, petite bourgade au coeur de la minsucule réserve indienne Quileute http://maps.live.com/default.aspx?v=2&cp=47.905756~-124.63131&style=h&lvl=14&tilt=-90&dir=0&alt=-1000&encType=1 où nous avons loué, quelques et amis et moi-même, une "cabin" donnant sur la plage. Temps terrible le premier jour, soleil, pas de vent, pas de pluie, permettant une soirée sur la plage très arrosée au coin du feu.... L'on se trouve dans l'Olympic Peninsula, qui se trouve être le coin le plus pluvieux de tout l'Etat de Washington, puisque la montagne dominant cette péninsule, située à l'ouest de Seattle, culminant à plus de 2427 m, recueille toutes les pluies venant du Pacifique. Le climat est tel qu'il tombe 3 à 4 m d'eau par an sur cette zone avec pour conséquence une végétation très importante: on y trouve la fameuse forêt pluviale des zones tempérées qui contient le plus haut niveau de biomasse de tous les ecosystèmes terrestres. La rainforest est donc incroyable avec des épiphytes partout et des animaux que l'on a pas vu (seulement des merdes d'ours noir et d'élans!!) et beaucoup de pluie, qui nous avait enfin rattrapée... Le tout sans couverture réseau, du coup 24h dans l'attente de ce fameux match contre les blacks... Ici, il n'y a que les filles qui connaissent le rugby puisqu'elles y ont joué lorsqu'elles étaient au lycée...ah je vous jure....God damned american!!